Journaliste au service de la communauté latino-américaine
Gilberto Miranda est d’abord un messager, un spécialiste des communications qui vit et se développe un réseau de contacts comme le journaliste actif, au sens critique et parfois diplomatique assez affûté, qu’il est. Depuis plus d’une décennie, il dirige le journal publié en espagnol La Voz de Montréal. Direct, vif dans le ton, il est aussi étudiant à la maîtrise en études hispaniques à l’Université de Montréal. Titulaire d’un baccalauréat en sciences de la communication de la Universidad de Lima au Pérou, il a aussi étudié en administration à la Universidad Garcilaso de la Vega au Pérou et obtenu un certificat de connaissance de la langue anglaise à l’Université McGill de Montréal.
La motivation de Gilberto Miranda est de servir au développement et à la crédibilité de la communauté hispanophone du Québec : Tout part des valeurs apprises en famille, les valeurs que nous portons sont celles que nos parents nous ont transmises. Il en va de même pour la communauté qui peut ainsi, à l’image de ce qui se passe en famille, contribuer au renforcement des valeurs morales de ses membres. Dans mon métier de journaliste et en tant que directeur de publication, je participe au renforcement des valeurs morales. Le journal, comme moyen de communication et outil d’information de masse, me permet de prendre conscience des responsabilités qui sont les miennes. La communauté latino-américaine au Québec est en plein boom, elle a besoin d’un point d’appui, d’un levier pour assurer son développement et sa consolidation.
Pour Gilberto Miranda, el compromiso, l’engagement est articulé autour de son travail à la direction du journal La Voz, c’est un carrefour, un point privilégié d’information : J’observe de cette position la croissance de nombreux commerces, le rayonnement des artistes, et en général de nombreux membres de ma communauté. Aussi j’ai été témoin de quelques projets, pourtant intéressants et qui ont échoué. Nonobstant tout ce vécu, mon engagement au sein de la communauté hispanophone du Québec consiste à maintenir à la fois le respect envers la culture de notre communauté, et du même souffle, de la part de la communauté un effort total d’intégration à la culture commune du Québec. Ma détermination est celle qui m’anime et me donne l’enthousiasme de continuer à diriger le journal La Voz après onze années de travail acharné.
Quant aux relations entre les communautés latino-américaines et la société québécoise, Gilberto Miranda s’explique : Sous le vocable latino-américain, il y a une pluralité de réalités, ce sont des personnes originaires de vingt-deux pays différents dont il est question. Les différences sont grandes, culturelles, sociales, historiques. Il est très difficile de se voir ou de se sentir représentatif au cœur d’une diversité aussi vaste. Le fait d’être des citoyens du Canada et du Québec est un aspect de notre identité commune. Les activités sportives et culturelles que nous partageons sont en mesure de nous forger des liens de solidarité. Enfin, les Latino-américains ont une grande capacité d’intégration, notamment au Québec, ils parlent une langue latine et nous sommes aptes aux rencontres et prêts à offrir un sourire au voisin.