Militant de la formation et engagé dans les activités d’intégration à l’emploi
Hector Miguel Ossandon Bustamante, un peu plus d’une décennie de vie au Québec, est aux alentours de la cinquantaine, deux-tiers de vie professionnel au Chili, surtout dans la gestion des ressources humaines, et l’autre portion au Québec qui se passe en deux temps : d’abord, dans la formation personnelle notamment avec un apprentissage sérieux du français et des emplois dans les nouvelles technologies (agent de planification chez La Corbeille B.C. Inc. de 1991 à 1994, de 1994 à 1998 chez Lancaster-Datamark et depuis 1998 dans l’arrondissement de Pointe-Claire chez Viasystems), et puis, en deuxième lieu, dans Bordeaux-Cartierville se consacrant surtout à la communauté. Nous allons en parler.
Monsieur Hector Ossandon est actuellement président du conseil d’administration de l’organisme communautaire NET EMP-ARC, à Cartierville, Montréal. Son engagement dans les œuvres communautaires date de 1991, depuis son arrivée au Québec. Venant du Chili, il a eu une expérience enrichissante au cours de son processus d’intégration en travaillant, de 1991 à 1994, comme agent de planification à La Corbeille B.C. Inc., un organisme communautaire de Cartierville. Pour lui, sa motivation essentielle, celle qui le porte depuis plus de dix ans, est inscrite dans cette expérience : Cette expérience à La Corbeille m’a motivé à me consacrer aux actions pouvant permettre aux autres personnes immigrantes de bénéficier de mon assistance pour améliorer leur parcours d’intégration.
Ses réalisations, il les situe comme un palmarès qui illustre très concrètement ses multiples engagements et ses activités socio-communautaires. Il en parle avec détachement, comme s’il s’agissait d’une personne qu’il observe, une manière de prendre une certaine distance et de rester humble : Son engagement en tant que bénévole à l’Accueil Émilie, organisme communautaire situé dans Cartierville, qui vient en aide aux personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, lui permet aujourd’hui de toucher du doigt la corde sensible des problèmes sociaux que connaît la population de Cartierville sans distinction de race. Il a participé à la mise en place, dans le quartier, d’un centre communautaire qui s’occupe aujourd’hui des immigrants, c’est le Centre d’Appui aux Communautés Immigrantes (CACI) de Bordeaux-Cartierville. Il en a été le fondateur et le vice-président du conseil d’administration. Actuellement, il est membre des assemblées générales de plusieurs organismes qui s’intéressent aux problèmes des immigrants. Il est aussi membre des assemblées des tables de concertation du quartier telles que la CDEC et le CLIC à Ahuntsic-Bordeaux-Cartierville, membre de la table en employabilité du CLÉ Ahuntsic. Il participe à diverses tables d’organismes socio- économiques de Montréal en vue de favoriser l’intégration des réfugiés et des immigrants sur le marché du travail. Il a représenté Cartierville lors du Sommet de Montréal en juin 2002.
Homme d’action, il est optimiste quant à la suite des relations au sein de notre société entre la majorité et les principales communautés : Les relations entre la majorité et les minorités s’améliorent au fil des années, les organismes qui s’occupent des immigrants deviennent de plus en plus nombreux et leurs services s’améliorent. En 1992, il n’existait pratiquement rien dans le quartier qui pouvait donner des services d’intégration aux immigrants. Certainement que l’aide alimentaire était accordée, mais ne dit-on pas : « apprends-moi à pêcher et je deviendrai pêcheur». Nous avons appris aux communautés à s’intégrer et aux organismes communautaires du quartier à s’occuper des immigrants. Cela a permis aux uns et aux autres de s’apprécier et de se connaître davantage.