Plus de quinze années d’enseignement aux Hautes études commerciales (HEC), spécifiquement, elle enseigne l’économie sous différents angles « J’enseigne également l’économie à l’UQAM et à l’université de Montréal. Depuis 2005, j’écris une chronique pour le J de Montréal et le J de Québec ». Ses cours ont les titres suivants : Problèmes et Politiques économiques; Économie du travail; Analyse Macroéconomique; Analyse Microéconomique; Économie québécoise; Économie Managériale; Introduction à l’Analyse économique et Environnement macroéconomique. Auparavant, Nathalie Elgrably a étudié à l’École des Hautes Études Commerciales de Montréal où elle a obtenu un diplôme de premier cycle et une maîtrise en sciences de la gestion. Sa thèse portait sur le déficit budgétaire fédéral et ses intérêts de recherche se concentrent sur l’évaluation de politiques économiques. Elle a commencé sa carrière au Centre d’études en administration internationale (CETAI) de l’École des HEC où elle a travaillé pendant trois ans comme chargée de projet.
En écrivant des chroniques sur l’économie dans le Journal de Montréal, cette spécialiste a entrepris, avec les citoyens une série de rencontres, grâce aux forums sur le net, pour mettre au service de tous, son savoir. Le Journal a repris sur le réseau Canoë, en format interactif, les textes du prof Elgrably. L’annonce est faite ainsi : « Vous avez apprécié le dossier de Nathalie Elgrably sur les mythes économiques du Québec? Vous voulez poursuivre la discussion? Rien de plus facile! Nathalie Elgrably sera parmi nous pour un clavardage le mercredi 5 avril de midi à 13h. N’hésitez pas à lui poser vos questions dès maintenant! Venez aussi discuter des politiques publiques et du rôle de l’État dans l’économie à l’intérieur de notre forum! ».
Sourire éclatant, regard pétillant d’une intelligence vive, l’économiste de l’Institut économique de Montréal (IEDM) est familière des technologies, elle démocratise les concepts économiques, elle met à notre portée, pièces par pièces, les structures de fonctionnement de la machine économique, insistant sur le rôle de l’État. Pour faciliter l’appropriation de ce savoir encyclopédique, elle écrit un livre, La face cachée des politiques publiques, publié en 2006 aux Éditions Logiques, dans lequel Nathalie Elgrably invite le lecteur à se mettre dans la peau d’un économiste et à analyser, à l’aide d’un raisonnement logique et cohérent, ses croyances sur le rôle de l’État dans l’économie. Elle précise, par ailleurs « Je suis également l’un des auteurs du manuel « Microéconomie » publié aux éditions ERPI et destiné aux étudiants universitaires ».
Il n’est certes pas évident de rendre attrayant un livre qui traite d’économie. La simple mention du terme suffit d’ailleurs à en rebuter plus d’un. On s’imagine des tonnes de chiffres et de statistiques et des théories à n’en plus finir que seuls les puristes pourraient trouver attrayants. Il n’en est cependant rien avec ce premier essai de l’économiste et chroniqueuse au Journal de Montréal. Les notions et les arguments mis de l’avant sont fort bien vulgarisés dans ce livre de 334 pages. Les commentaires et les éléments de promotion de l’ouvrage, sont éloquents sur la force de persuasion, le génie de pédagogue ainsi que le pouvoir de transmission des notions et des informations le talent particulier de clarification des théories de cette communicatrice douée qu’est Madame Elgrably.
Cette femme déterminée, force tranquille, mais personne dotée d’une énergie constructive, répond avec assurance quand il est question de nous dire le sens de ses interventions dans les médias (elle anime aussi une chronique économique chaque semaine à Radio Shalom, 1650 AM) : « Je tiens une chronique économique hebdomadaire dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec. À travers mes textes, j’essaie de jeter un regard neuf sur les grandes questions d’actualité. Je m’attaque en particulier aux grands mythes économiques. Les mythes économiques sont des idées largement répandues, des a priori que tout le monde tient pour des vérités incontestables, mais qui se révèlent totalement erronés lorsqu’on prend la peine de les analyser correctement à l’aide d’un raisonnement logique et cohérent. Mes interventions hebdomadaires visent donc essentiellement à démystifier l’économie et à me prononcer sur les questions de l’heure ».
Engagée, visiblement un des plus beaux fleurons de la garde montante en Amérique du Nord, parmi les chefs de file les plus jeunes que l’expérience, les qualifications et qu’une saine ambition devraient mettre aux avants postes, Nathalie Elgrably a des idées. Elle sait avec jugement et avec méthode les présenter sur les tribunes qui lui sont offertes. Son avis sur les difficultés de gestion du système de santé et sur la place du secteur privé parmi les solutions possibles, est sans ambages « À l’instar de toutes les compagnies d’assurance, l’État paierait la facture, mais ferait exécuter le travail par des établissements privés que la concurrence forcerait à offrir des soins toujours meilleurs. Il est possible de bénéficier des vertus de la concurrence tout en s’assurant qu’aucun Québécois ne soit privé de soins de santé faute de moyens. Mais pour y parvenir, il faut se libérer de la mentalité de défaitiste qui fait dire à certains qu’il n’existe pas de solution. Il faut surtout se libérer des militants pour une médecine soviétisée qui commettent la grossière erreur de confondre le moyen et l’objectif».
Face aux attaques qui fusent de toutes parts et aux propos de ceux qui la figent dans le camp des lucides en opposition à celui des solidaires, Nathalie Elgrably, réfléchit, agit, écrit, prend position et déclare : « À mes yeux, seul un monde libre est juste. Je défends la liberté économique, car les mérites d’un marché qui fonctionne librement, de la démocratie et de la concurrence saine ont si fréquemment été démontrés qu’ils sont de plus en plus reconnus à travers le monde par toute personne informée et intellectuellement intègre ». Terrain d’expression, terrain de combat politique et lieu de concurrence des idées, les plateformes médiatiques offrent non seulement des tribunes pour la rivalité des idéologies, mais encore sont, via les journaux, les stations de radios, les médias électroniques et numériques, le réseau internet; des leviers puissants d’action sociale et de confection des nouvelles identités culturelles, voire le creuset de nouveaux ordres de croyances.
Pour Nathalie Elgrably, les enjeux sont sans équivoque « Croire en la liberté économique, c’est avoir foi en la liberté des hommes et, par conséquent, les juger responsables et capables d’organiser des modes de production et de réaliser des échanges à l’avantage de tous. Échanger et concurrencer, ce n’est pas voler. Échanger et concurrencer, ce n’est pas dominer. Échanger et concurrencer, c’est servir l’autre de la meilleure manière envisageable afin de satisfaire son intérêt personnel. Pour plus de justice dans le monde, il faut un système où les agents économiques sont libres de décider quoi produire, comment produire, à quel prix vendre, quoi consommer et à quel taux salarial louer sa main-d’œuvre. Ceci conduit spontanément à un ordre social infiniment plus juste et plus humain que ce que nous proposent les visions inspirées du communisme ». Témoins de notre temps, nous sommes aussi témoins des abus et des ravages que la perversion d’une certaine idéologie a produits.