Jean-Yves Renel est né en Martinique, a fait sa maîtrise en sociologie en plus d’une spécialité en sociologie de la santé, à l’Université de Montréal. Ainsi commence le texte qui accompagne sa photo de skieur vêtu d’un superbe manteau, réalisé par la compagnie qui fait le mieux face aux rigueurs du froid d’ici…Vous voyez régulièrement sa photo
donc, sur les panneaux les plus lumineux qui jalonnent le réseau souterrain de notre métro. Le texte de la publicité réussit une vraie synthèse de son parcours : Jean-Yves Renel s’est établit ensuite à Shawinigan-Sud où il cultive l’asperge et le poireau. Son entreprise maraîchère, la ferme du Domaine, est l’un des plus importants producteurs de poireau au Québec. L’hiver, Jean-Yves Renel relaxe un peu, il en profite pour skier, un sport qu’il pratique depuis son arrivée au Québec en 1971. Si vous savez
que sa date de naissance est le 24 août 1955, le jeune adolescent de l’époque en quittant son île natale faisait déjà preuve d’une détermination exceptionnelle. Il avait compris, dans la grande famille, ce que veut dire la lutte pour la survie et qu’en se lançant dans une nouvelle vie, il aurait une longue série de luttes à mener pour faire sa place. Cette prise de conscience est la clef qui permet d’ouvrir la porte vers une meilleure compréhension du cheminement de Jean-Yves Renel.
Comme quand il faisait du karaté (sport plus individuel) où quand il se retrouvait en milieu de terrain au football (soccer, sport collectif par excellence) ou bien à la barre d’un long voilier, comme capitaine sur les divers plans d’eau, Jean-Yves Renel se situe constamment dans la
dynamique de la contribution personnelle qu’il apporte à l’édification de la société. Sa lutte est celle, au-delà de sa personne, d’un combat pour la réhabilitation de la dignité et du respect d’une collectivité.
Ce pionnier dont la vie est fai
te d’une suite d’innovations qui ne se résument pas seulement à de l’imagination sociologique, selon ses propres dires, est un acteur « idéologique », spécialiste du changement. Sa volonté de réussir, le courage qu’il développe au quotidien font qu’il y a longtemps qu’il a dépassé les barrières et les contraintes
culturelles pour se définir en fonction des valeurs universelles qu’il incarne : la fierté, la ténacité et la perspicacité dans l’analyse. Jean-Yves Renel demeure alerte dans un environnement où le paradoxe veut que ceux et celles qui devraient mieux vous comprendre constituent, par une bêtise enfermante, le piège le plus anesthésiant qui
puisse vous paralyser. Le capital des bagarres qu’il a mené, qu’il continue de mener et celui de toutes celles qu’il aura à mener est l’outil le plus fiable qu’il bâtit afin d’échapper en permanence à ce piège « subtil ».