Ce soir, mardi 30 octobre 2007, une prise de conscience incroyable à travers la conférence de Patrizia Piacentini, Ph D., archéologue et egyptologue, profeseure à l’Université de Milan : Hatchepsout, reine et roi d’Égypte, dans le cadre du cycle de conférences, La méditerranée des femmes de l’institut d’études méditerranéennes de Montréal (IEMM). La conscience de l’importance et de la dimension supérieure des civilisations africaines surtout l’égyptienne. En revoyant les personnages et les réalisations architecturales, la haute qualité artistique des oeuvres crées 2000 ans avant J.C., la philosophie et l’expression religieuse ancienne africaine avec toutes les symboliques, les pratiques mystiques ainsi que la force de l’animisme, je réalise que depuis plus de 2000 après J.C. aucune civilisation n’a atteint de telles perfections dans tous les axes de la pensée, de l’action et des réalisations techniques.
La conférencière Patrizia Piacentini a une feuille de route impresionnante : Patrizia Piacentini est titulaire de la Chaire d’ Egyptologie à l’Université de Milan dès 1993 et, dans la même Université, Responsable de la Bibliothèque et des Archives d’Egyptologie. Elle a soutenu le Doctorat en Histoire et Philologie Egyptiennes à l’ Ecole Pratique des Hautes Etudes (Paris), et obtenu de nombreuses bourses d’étude et des prix, dont celui de la Fondation “Michela Schiff-Giorgini” (Lausanne), en 1991.
En plus de son activité didactique et de recherche régulière à l’Université de Milan et à l’Ecole de Spécialisation en Archéologie de la même Université, elle a donné des cours dans plusieurs Universités italiennes et étrangères. Depuis 2002, elle est Consultant scientifique pour la Section égyptienne du Musée Archéologique de Milan (Civiche Raccolte Archeologiche e Numismatiche).
L’exposé a été brillant tel un roman qui se déroule sous nos yeux. Beaucoup de faits,. des illustrations dans le contenu Power-Point imprimées sur un écran géant via un ordinateur miniature relié à un projecteur. S’exprimant dans la langue de Racine avec une aisance admirable, celle qui a obtenu son doctorat d’État à la Sorbonne, est partie de la momie de la Pharaonne Hatchepsout, découverte et identifiée il y a quelques mois, du site splendide du Temple de Deir el Bahri, pour nous faire vivre les mille et une péripétities ainsi que les projets, les grandes et universelles réalisations d’un règne de 20 années. Il ya de nombreuses pistes à découvrir, un roman de haute intensité, une histoire palpitante dont celle d’un autre personnage, le conseiller spécial Senmout, soupçonné d’avoir été si proche de la Pharaonne…mais qui demeure le penseur, l’architecte visionnaire. Riche et fécond régne déroulé en accompagnement avec son neuveu et beau-fils Thoutmosis III qui après le décès de Maatkaré Hatchepsout, effaça de tous les momnuments le nom de celle qui est d’autant plus attrayante, qu’elle a joué un rôle politique considérable sur le continent africain, dans l’Égypte des lumières au point d’incarner pour toujours la figure prophétique et l’icône sublime du pouvoir excercé au féminin.
Comme c’est l’originalité du concept développé par Mme Sylvana Villata, cette heure de conférence, tonique, riche en informations et d’une clarté qui n’a d’égal que le talent de la conférencière; nous avons droit à un spectacle, mini/concert de musique. Pour cette soirée exceptionnelle, une première mondiale :
à la Chapelle historique du Bon-Pasteur, 100, rue Sherbrooke Est, la présentation en première mondiale de l’œuvre HATCHEPSOUT
pour harpe, nay et percussions de la compositrice Katia Makdissi-Warren, ma petite cousine.
Enregistrement sonore, Paul Baraka, aux percussions le doué Patrick Graham, à la harpe celle qui est membre de
l’orchestre symphonique de Québec, Isabelle Fortier.
Nous avons vécu trente minutes de rêve, une oeuvre multidimensionnelle, aérienne et pourtant inscrite dans l’Orient
et l’Afrique des sonorités mystiques en volume, accents intérieurs et théâtraux. Une musique fondée sur la diversité des expressions, le métissage des philosophies dans une modernité en phase avec le génie de la compositrice Katia Makdissi-Warren.