12 BUTS MARQUÉS EN SIX MATCHES CONTRE TROIS ENCAISSÉS, tel est le palmarès de l’équipe invaincue de cette 13e coupe d’Europe des Nations européennes (UEFA). Sept des buts l’ont été face à la Russie, équipe du même groupe qui a réussi à se qualifier pour les demi-finales. Depuis 1964, les Espagnols n’ont réussi à décrocher aucun titre européen comme nation du foot. Cette finale est leur planche de lumière pour rétablir leur honneur. Ils sont classés au 4e rang par la FIFA, dans le concert des grandes nations du football mondial et 2e en Europe.
Attaques, contre-attaques des Espagnols, trois tirs au but dont deux têtes de José Sanz Fernando Torres, attaquant de pointe, titulaire de Liverpool et du signe astrologique du bélier (24 ans, né le 20 mars 1984) fer de lance de la Sélection nationale ibérique. L’Espagne domine ce début de match sans marquer. Les Allemands frappent, font des fautes, surtout leur capitaine Michael Ballack qui distribue coup de pied après coup de pied sans recevoir ni avertissement verbal, ni carton jaune de la part de l’arbitre.
Au tournant des trente minutes les Espagnols envoient encore, par Fàbregas un boulet vers Lehman qui n’a cessé d’être occupé durant cette première demi heure. Un quatrième coup franc causé par un coup de pied en l’air de Ballack, les ibériques dominent, ils sont souvent poussé au sol et enfin 33e minute, Fernando Torres marque en contre, le jeune homme de 24 ans ouvre le score. Justice. Le roi Juan Carlos est heureux. Belle manière face au coup de pied du gardien allemand qui est sorti tacler durement El Nino. Prouesse de technique et de rapidité qui axe cette équipe sur la rampe de la gloire. Gloire méritée, espoir de toute une péninsule où vivent près de 45 millions d’Espagnols euphoriques prêts, au coup de sifflet final, à laisser exploser leur joie, leur énergie, leur amour de la mélodie footballistique, jouée comme une farandole et un Flamenco héroïque, andalou et universel. Toutes et tous, les enfants de la révolution et du socialisme nouveau de José Luis Zapatero, chantaient en cœur les mots de Federico Garcia Lorca «C’est notre heure. Nous devons être jeunes et vaincre.»- extrait de Entrevista
Tirs sur tirs au but, coup de tête des Allemand contre Xabi Alonso et Silva, provocations et insultes. Aragones fait entrer des remplaçants et les Allemands perdent les nerfs. Coup franc pour l’Espagne et coup dans les bras de Lehman (gardien de l’Allemagne) par Sergio Ramos. Iniesta remporte une touche et les arbitres favorisent encore les Allemands. Ballack perd une balle et Cazorla a failli faire une passe de but à Torres. Ramos occasionne un coup franc dans l’entrée gauche de la surface de Cassilas et un coup franc de Fringes, l’Irano-Allemand Kurany en profite pour descendre un joueur espagnol, coup franc. Le match se développe, domination spatiale, maîtrise technique, gestion du temps et accélérations constantes, les joueurs ibériques planent sur le terrain de Vienne.
72e minute, 85e minute, tant de fautes et tant de fautes des Allemands, un autre coup franc que F.Villa et Hernandez tirent, rien. Les Espagnols dominent sans marquer, les Allemands attendent pour voler le match. Hors-jeu, astuces et antijeu. Touche de part de Puyol, le fol Kurany fait une autre faute sur Marcos Senna, un coup si évident que l’arbitre lui donne un carton jaune. Il reste 5 minutes avec les arrêts de jeu. L’Espagne perd de nombreuses balles. Ballack va perdre une 5e finale… Ballack insulte l’arbitre, un coup franc de plus pour les Espagnols. Les dernières minutes défilent et la gloire est au bout des efforts et de la magnanimité castellane. Viva Espana, la Coupe est dans les mains du gardien Casillas, capitaine valeureux qui remporte aussi le trophée du cerbère le plus constant de l’Europe, consécration totale pour ces artistes qui ont joué comme des artisans : respiration, ouverture, génie collectif et effort joyeux.
C’est un Marius Trésor ou encore un Amadou Tigana qui auraient pu être sur cette tribune du stade de Vienne avec Michel Platini et remettre la coupe et les médailles aux finalistes et aux vainqueurs. Mais, encore bien du chemin à construire en matière d’équité dans les instances internationales du sport où la représentativité est vraiment lacunaire.
Les héros de cette finale :Sans le meilleur buteur de la compétition le numéro 7 David Villa, 4 buts1 Iker Casillas »Gardien4 Carlos Marchena »Défenseur5 Carles Puyol »Défenseur11 Joan Capdevila »Défenseur15 Sergio Ramos »Défenseur6 Andrés Iniesta »Défenseur8 Xavi Hernández »Milieu10 Cesc Fàbregas » M Milieu12 Santi Cazorla »Milieu14 Xabi Alonso »Milieu19 Marcos Senna »Milieu9 Fernando Torres »Attaquant, 16 Sergio García »Attaquant, 17 Daniel Güiza »Attaquant.