Aube des courants sismiques
Nubiens du Sud au versant équatorial.
Navigue et roule sur les eaux ancestrales.
Ambre soleil qui pleure de Tuléar à Diégo-Suarez.
Comme la soie céleste aux reflets d’ébène
Ils dansent et vibrent d’un sensuel frisson.
En nombre et souples, tels des serpents.
Les cordes du Valiha, les cheveux d’Anna.
Ce soir les rizières sont vertes et sans grain.
Le zébu s’abreuve à la source orpheline.
Nostalgique coucher de soleil sur Lilongwé*
L’oiseau d’acier perce le ciel intime.
Voile écarlate qui couvre les épaules
Comme les feuilles des saules
Les cheveux glissent vers le col
Sombres et vifs plus qu’un soir sans étoile.
Pupilles mystiques et sublimes
Sensuelle porte du souffle
À la courbe délicate et douce.
Cambrées et suaves, fermes et généreuses
Discrètes, les lignes des lèvres
Disent ta force intérieure.
À 10 000 mètres dans le ciel
entre Antananarivo et Paris via *Lilongwé (capitale du Malawi)
et Lusaka (capitale de la Zambie).